Comment être libre grâce au No-Code? Avec Théo Maréchal

Temps de lecture estimé : 8 min

Le vendredi 16 décembre 2022, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Théo Maréchal pendant un peu plus d’une heure.

Nous avons parlé organisation personnelle bien entendu, et notamment de comment le nocode peut permettre de devenir indépendant, des habitudes productives et de comment choisir un outil digital !

Vous pourrez lire ici un résumé de nos échanges contenus dans ce podcast :

Mais tout d’abord, si vous ne le connaissez pas (encore), une présentation s’impose :

👨‍💻 Qui est Théo Maréchal ?

Indépendance, c’est le mot qui qualifie le mieux Théo Maréchal alias THEYO.

Déjà dès 9 ans, Théo prend conscience de son désir insatiable de liberté.

Venant du 92, Il doit alors prendre tout seul le RER A pour aller dans son école parisienne. Et il kiffe !

A lui :

  • les achats de bombecs au bureau de tabac du coin !
  • les lectures au rayon manga à la FNAC !
  • etc

Cette envie ne va pas le quitter et il va continuer à bouger, en France puis à l’étranger : Brésil, Angleterre, Japon et Portugal entre autres.

Il va se mettre en quête des outils et des compétences qui lui permettraient de réaliser son rêve d’indépendance et de liberté.

Finalement, c’est une compétence qu’il a développée pour créer une application « super moche » pour le BDE de son école qui deviendra la pierre angulaire de son activité actuelle : le NoCode.

Son ambition : pousser un million de personnes à s’émanciper grâce au nocode. J’aurais dis un milliard mais commencer petit avec un million c’est ok aussi 😉

Théo Maréchal en 2022, c’est :

  • Un compte Linkedin à plus de 16 000 abonnés avec des post quotidiens sur des outils nocodes, des méthodes de productivité, etc.
  • Un podcast INDIEPRENEURS avec déjà de 56 épisodes en un peu plus de 2 ans.
  • Une chaîne YouTube sous le nom de THEYO depuis mai 2019 avec plus de 130 000 vues.
  • Un site web INDIEPRENEUR avec une boîte à outils de plus de 600 références, des formations et des offres de coaching.

Au delà de tout cela, c’est surtout quelqu’un qui est :

  • Libre de ses horaires.
  • Libre de vivre dans un pays lointain.
  • Maître de ses décisions.

Alors, quand on voit tout ça, on se demande :

  • Comment fait-il pour développer son activité de No-codeur et toutes ses autres activités annexes ?
  • Comment fait-il pour rester toujours aussi sincère et généreux dans sa démarche de démocratiser le nocode ?
  • Comment fait-il pour trouver sans cesse des nouvelles méthodes et de nouveaux outils ?

Finalement, comment fait-il pour être libre et productif ?

🤨 Qu’est-ce que c’est le no-code ?

En gros, il y a des développeurs qui ont créé des briques de code qui permettent à des gens qui ne codent pas de pouvoir quand même créer des applications, automatiser des tâches, mettre à jour un site web, etc… comme un développeur !

Les avantages ?

  • On va plus vite ! Ex : On peut prendre un bloc image et le glisser-déposer sur un site web
  • C’est moins couteux ! Il y a moins besoin de temps de développement car on reprend des choses déjà existantes.
  • C’est en train de devenir un standard ! C’est le cas avec l’utilisation massive de logiciels comme Webflow.

📈 Comment se développer avec le no-code ?

Théo a vraiment fait ses début dans le nocode sans avoir fait d’études sur le sujet. Lors d’une période d’inactivité, il s’est retrouvé frustré et a donc voulu persisté dans le nocode après son ancien projet BDE.

Il s’est donné le projet de créer un boîte à outils digitaux (à l’image de la Checklist Time Booster™) en ligne parce qu’on lui demandait souvent quels outils il utilisait.

Il a du résoudre pas mal de bug et se former plus en profondeur sur Adalo.

De là, il en fait la promotion sur LinkedIn et cela explose : plus de 100 000 vues !

Ensuite, il la poste sur Product Hunt où elle sera classée 4ème dans les produits du jour.

Tout cela lui amène plus de 1 600 abonnés à sa Newsletter.

Cela lui a amené un premier projet de site web payé un misère et sur lequel il a pris énormément de temps. Le client est très satisfait et lui a proposé un deuxième projet de création d’application qui était de plus grande ampleur.

🛠️ Comment choisir un outil digital

Tout d’abord, on peut faire de la veille :

  • Sur Product Hunt : c’est un peu les Champs Élysées des produits digitaux !
  • Sur le site Nomad List qui concentre pas mal de ressources.
  • Sur LinkedIn en suivant des acteurs de la tech.

Pour trouver de nouveau outils et savoir quand changer, Théo se base sur les critères suivants :

  • Un produit suivi et pérenne: on peut voir à combien de s’élève la levée de fond de l’éditeur de l’application / du logiciel, le nombre d’utilisateurs et l’ancienneté.
  • La vitesse de sortie et l’intérêt des nouvelles fonctionnalités : on peut s’informer à l’aide de la roadmap de l’entreprise. Bien entendu, il ne faut pas faire des fonctionnalités juste pour en faire.

Ce sont ces critères qui l’on fait passer de Adalo à Bubble pour la création d’applications.

💸 Comment trouver des opportunités en tant que freelance ?

Les éditeurs des outils digitaux peuvent apporter des leads, même si ce ne sont pas les plus gros pourvoyeurs.

Le mieux est d’aller chercher dans les marketplaces de nocodeurs spécialisées.

Il vaut mieux choisir celles où on a pas à créer de profil. Cela permet de maximiser l’impact de son approche et d’être plus dans une démarche active pour convaincre.

Malt, Fiverr, 5euros.com, etc : ces marketplaces privent aux freelance la possibilité de se positionner de manière personnalisée par rapport à un besoin.

🤑 Savoir fixer son prix en tant que freelance

Faire une offre largement au-dessus des autres freelances, 150€/h versus 20€/h par exemple, peut être pertinent dans le cas où :

  • L’offre est personnalisée et vraiment adaptée au client
  • On a suffisamment de preuve sociale : témoignages, landing page, etc
  • On estime que l’on vaut vraiment ce prix.

Le client va donc faire la comparaison avec les offres low cost dans sa tête.

Bien souvent, il ne sait pas exactement quel prix mettre au depart : il y a donc une opportunité de lui faire comprendre son intérêt en terme de qualité de prestation.

Celui qui donne un tarif plus élevé sera perçu comme quelqu’un ayant déjà été payé ce montant ou alors qui a tellement de projet qu’il est obligé d’augmenter ses prix.

Mais parfois, on peut tester en espérant que ça passe si le facteur coût n’est pas déterminent pour le client.

Par exemple, Théo Maréchal a donné un prix juste en dessous de 10 000€ pour créer une application pour un de ces clients américains. Théo s’attendait à se faire descendre drastiquement son prix et était prêt à accepter 3 000€. Toutefois, contre toute attente, le client a accepté et lui a versé un acompte de 3 000€ alors qu’il n’avait encore rien produit.

De plus, pour être sur un pied d’égalité avec le client et l’impliquer, Théo conseille de demander au moins 50% de la somme totale à verser en acompte. Cela permet d’éviter, comme Théo, de se faire « ghoster » par un client en n’ayant eu que 30% de la somme convenu.

Ce pourcentage peut toutefois varier : 100% pour un coaching, 20% pour de très gros montant, etc

✈️ Qu’est-ce que c’est d’être vraiment indépendant ?

L’objectif n’est pas l’indépendance ultime, mais le fait de choisir ses dépendances. Par exemple, avoir un enfant implique une forte dépendance, mais si c’est vous qui la choisissez, vous accepterez volontiers de sacrifier quelques soirées de beuverie pour vous occuper de lui.

Le plus important est le potentiel d’indépendance et de liberté, c’est à dire le fait d’avoir le choix : « je peux faire ça ou pas ».

C’est le cas pour le fait :

  • D’aller vivre dans un autre pays
  • De travailler
  • etc

On peut finir prisonnier de l’indépendance : être dans une éternelle fuite. La vérité, c’est qu’on a rien besoin de fuir quand on déjà des conditions de vie décentes.

C’est comme ça que certains freelances deviennent moins libres que des salariés.

🧑‍💻 Vaut-il mieux être freelance ou salarié pour être indépendant ?

Il est important de savoir estimer le coût de la vie là où on se trouve afin de savoir combien on a besoin de gagner d’argent.

Quand on crée du contenu, on veut que ça aille vite. On surestime le temps que cela va prendre de grandir en tant qu’entrepreneur. Vivre de la création de contenus se fait plutôt sur le moyen / long terme.

Faire également du freelance et être donc dans un mode hybride permet de compenser cette première période un peu creuse au niveau financier de l’entreprenariat.

Toutefois en étant freelance, on peut se retrouver avec des clients infernaux. C’est particulièrement le cas quand il y a une multiplicité d’interlocuteurs et que ceux-ci n’ont absolument aucune compréhension technique. Dans l’entreprenariat, on a l’avantage de ne devoir rendre de comptes qu’à nous-même.

🧰 Les 3 outils nocode préférés de Théo Maréchal

L’outil star du moment est Bubble.io. C’est le premier outil nocode, créé en 2012, qui permet de traduire le code en langage visuel. Il permet de créer des applications sans utiliser une seule ligne de code.

Théo a fait un tutoriel en 25 vidéos sur cet outil

En deuxième, ce serait FlutterFlow pour créer des applications mobiles.

Le dernier est Xano qui est un back-end (une base de données en gros) qui permet de rendre le front-end (ce que l’utilisateur voit) encore plus scalable.

💬 Les 3 conseils d’organisation à retenir selon Théo Maréchal

Le premier conseil est de connaître la valeur de son temps. Par exemple, pour Théo, une heure de montage vidéo a moins de valeur pour lui que une heure à faire du nocode.

Le deuxième conseil est de ne pas négliger l’effet cumulé de la perte de temps, un peu par-ci, un peu par-là. Par exemple, c’est le cas si on utilise jamais de raccourcis clavier.

Le dernier et le plus important est le fameux : mieux vaut fait que parfait ! Le fait d’agir de manière récurrente sans se limiter uniquement sur la qualité permet de s’améliorer plus que celui qui sprint sur quelques jours ou sur celui qui est perfectionniste.

🧰 3 outils que Théo Maréchal adore

Le premier est ClickUp qui est un logiciel tout-en-un regroupant automatisations, gestion de projets, prise de notes, etc

Le deuxième est Make qui est une plateforme d’automatisation en qui peut se connecter à pleins d’outils différents.

Le dernier est Raycast qui est une application comparable à une barre de démarrage Windows survitaminée qui permet de créer plein de raccourcis et d’automatisations.

Pour le reste, Théo a partagé en ligne sa boîte à outils ultime si vous êtes à la recherche d’autres outils.

▶️ Conclusion

Pour conclure, vous avez déjà pleins de ressources en ligne pour apprendre le nocode et commencer à gagner de l’argent avec en tant que freelance, salarié ou entrepreneur !

Pour commencer, choisissez un projet auquel vous consacrer et essayer de le réaliser à l’aide de tutoriels via des outils comme Bubble, FlutterFlow et Xano. Agissez massivement, même si ce n’est pas parfait ! Et n’hésitez pas à redoubler d’astuce pour éliminer les temps parasites de votre activité au fil du temps.

Cela peut être un projet qui vous tient à cœur dans un premier temps, puis vous pourrez rechercher d’autres opportunités sur des marketplaces spécialisée.

Si vous souhaitez commencer à gagner de l’argent rapidement, le freelance est parfait dans le domaine du nocode. Vous pouvez fonctionner dans un mode hybride en étant aussi entrepreneur.

Le plus dur sera de fixer un prix à sa prestation. Ce sera compliqué au début mais n’hésitez pas parfois à proposer un tarif élevé, synonyme d’une prestation de qualité. Il est important de demander 50% de la somme en acompte pour impliquer le client. Au fur et à mesure, vous connaîtrez la valeur de votre temps.

Avec cela, vous serez en bonne voie pour devenir indépendant, c’est-à-dire avoir le choix de faire ce que l’on souhaite, où et quand on le veux.

Bien entendu, n’oubliez pas de rester au courant des tendances de la tech et des nouveaux outils grâce à des sites web comme Nomad List ou Product Hunt, ou encore les réseaux sociaux comme LinkedIn. Si un produit digital pérenne développe des fonctionnalités intéressantes plus vite que son homologue que vous utilisez, considérez de switcher !

Dites moi en commentaire qu’est-ce que vous aimeriez pouvoir réaliser grâce au nocode 😉

Exemple Montserrat Semi Bold

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4 réflexions sur “Comment être libre grâce au No-Code? Avec Théo Maréchal”

  1. Merci pour cet article, je découvre le Nocode. Je suis particulièrement sensible à un conseil d’organisation « ne pas négliger les petites pertes de temps cumulées comme le fait de ne pas utiliser les raccourcis claviers pour monter ». OMG. J’ai du temps à récupérer là sur des multitudes de truc (chercher mes liens, classer mes documents, mes photos….)…

  2. Demander un prix sensiblement plus élevé que celui des concurrents peut certes gagner la confiance des acheteurs VIP potentiels, qui font partie des 20% qui comptent (selon le principe de Pareto), mais il ne faut pas négliger leur attente que les services fournis seront également conformes à leurs attentes.

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