Comment mieux gérer votre énergie : 4 piliers fondamentaux ! Avec Julien de L’Organisologie

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Le mercredi 12 avril 2023, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Julien GUENIAT pendant une heure.

Nous avons parlé organisation personnelle bien entendu, et notamment des 4 piliers de la gestion de l’énergie qui se résument sous l’acronyme P.E.P.S :

• Physique
• Émotionnel
• Psychique
• Sens

Vous pourrez lire ici un résumé de nos échanges contenus dans ce podcast :

Mais tout d’abord, si vous ne le connaissez pas (encore), une présentation s’impose !

🧔‍ Qui est Julien GUENIAT ?

J’ai découvert Julien assez tardivement, il y a un an à peu près, au travers de son site web l’Organisologie.

Alors non, ce n’est pas une secte où on prie la sainte Marie Kondo pendant 25 minutes et avec 5 minutes de pauses.

C’est le lieu où Julien, fournisseur de temps libre, nous livre ses découvertes et ses expérimentations autour de l’organisation et ce depuis 2016.

Étant friant du format vidéo, je vais voir sa chaîne YouTube cumulant plus de 10 000 abonnés.

Avec ses muscles et sa barbe imposante, il ressemblait au parfait hipster si il portait une chemise à carreau !

Et quand il dit qu’il vit proche dans la nature en faisant son potager, ce cliché persiste peut être encore un peu.

Par contre,

• Quand je le vois se baigner dans la rivière glacée de bon matin.
• Quand je vois qu’il a cumulé travail en chantier et cours du soir pour se réorienter.
• Quand je vois qu’il est, encore aujourd’hui, commandant de compagnie dans l’armée suisse.
• Ou en encore quand je vois la qualité et la profondeur de ses articles.

Là je me dis qu’on est plutôt sur un maître shaolin badass de l’organisation.

Mais en suivant deux de ses formations, je peux dire que l’appellation de “maître” ne lui convient bien moins que celle de “testeur”

Toujours dans le pragmatisme et conscient de ses biais cognitifs, Julien vous invite à réfléchir et surtout à agir par vous même afin de savoir ce qui fonctionne pour vous.

Car, comme il le dit, vous n’êtes pas une moyenne !

Je ne peux que d’ailleurs que vous inviter à vous inscrire à la newsletter de L’Organisologie suivie déjà par plus de 20 000 personnes.

Ah, pour les français, ne soyez pas étonné si Julien vous dit “Ciao” au début du mail.

Pour finir, Julien est maintenant papa : un tout nouveau challenge pour son système d’organisation !

L’ organisation selon Julien GUENIAT

Julien définit l’organisation comme le fait de structurer des éléments entre eux pour atteindre un résultat visé.

Il y a, bien sûr, un soucis d’efficience, d’efficacité et d’économie des ressources.

C’est bien entendu différent quand on parle d’organisation à l’échelle d’une entreprise ou à une échelle individuelle.

Julien n’est pas fan d’absolument tout organiser au risque de basculer du côté maniaque qui passe tout son temps à vouloir essayer de tout contrôler.

Julien est inspiré par cette citation :

Tout doit être simple, mais pas trop simple

Einstein

Un plan complexe est forcément compliqué à mettre à jour.

On doit trouver le juste équilibre : un cerveau numérique est plus complexe à mettre en place qu’une TO DO List mais aura bien plus d’apports.

Il faut tendre vers un minimum d’efforts pour un maximum de résultats.

Les 3 habitudes piliers de Julien GUENIAT

Julien, qui a fait de l’organisation et du bien-être une priorité, partage les trois habitudes clés qu’il considère comme essentielles pour une vie productive et équilibrée :

1. La Révision Hebdomadaire : Julien consacre un moment chaque semaine pour réfléchir sur ce qui a été accompli, les succès obtenus, les problèmes rencontrés, ainsi que les objectifs qui n’ont pas été atteints. C’est un processus d’introspection qui lui permet d’identifier les obstacles récurrents et de planifier les actions de la semaine suivante.
2. La Planification du Lendemain : Avant de se coucher chaque soir, Julien planifie les tâches du lendemain. Cela inclut de définir trois tâches principales à accomplir. Cette habitude favorise une meilleure organisation, l’aide à anticiper et à refuser les imprévus du lendemain, tout en clarifiant ses priorités.
3. Le Suivi des Comportements Bénéfiques pour le Bien-être : Julien suit dans son agenda les comportements essentiels à son bien-être. Ces comportements comprennent la déconnexion des écrans deux heures avant de se coucher, l’exposition à la lumière du jour chaque matin, et la pratique régulière des exercices physiques, en particulier le soulèvement de poids.

Julien exprime également sa difficulté à mettre en place une routine de révision quotidienne, bien qu’il espère intégrer cette habitude avec le temps. Il souligne l’importance du sommeil pour une productivité accrue et un bien-être général.

En fin de compte, Julien se concentre sur le processus d’amélioration et de magnification des routines, plutôt que sur les résultats. C’est une approche qui met en valeur l’importance d’apprécier et de valoriser le processus autant, sinon plus, que le résultat final. Cette perspective met en lumière une approche importante de la productivité et du bien-être : le voyage est aussi important que la destination.

Pourquoi la thématique de l’énergie est très peu abordée dans notre société ?

La question de l’énergie, bien que cruciale pour l’organisation personnelle et professionnelle, est souvent négligée dans notre société. Cela peut sembler surprenant étant donné l’impact significatif de l’énergie sur notre capacité à gérer efficacement notre temps et nos activités. Pour comprendre pourquoi cette question est si peu abordée, il est nécessaire d’analyser le système de fonctionnement de notre société moderne.

Notre société actuelle est une entité complexe et sophistiquée qui repose sur une gestion précise du temps. Nous avons adopté une structure temporelle qui segmente nos journées en heures, minutes, voire secondes, permettant une coordination et une synchronisation efficaces de nos activités. Ce degré de précision, facilité par la généralisation de l’horloge, nous permet de réaliser des tâches et des projets complexes. Cependant, ce mode de fonctionnement a également une conséquence majeure : il nous éloigne de nos sensations et de nos besoins physiques.

En effet, l’utilisation stricte de cette « heure mécanique », comme la décrit Julien, a tendance à dissocier notre fonctionnement de nos ressentis et de notre niveau d’énergie. Nous mangeons à midi, que nous ayons faim ou non, et nous nous réveillons à 7 heures, que nous ayons suffisamment dormi ou non. Cet écart grandissant entre notre temps biologique et notre temps mécanique peut entraîner une déconnexion de nos véritables besoins énergétiques et une réduction de notre capacité à maintenir notre attention et notre focus.

En résumé, malgré l’importance de l’énergie pour notre organisation et notre productivité, elle est souvent mise au second plan, voire complètement ignorée, au profit d’une gestion du temps précise et rigoureuse. Cependant, en négligeant notre énergie, nous risquons de compromettre notre bien-être et notre performance à long terme.

Les 3 Types de temps

Le concept du temps est généralement perçu comme linéaire et universel, cependant, Julien nous propose une vision plus nuancée et individuelle du temps, en identifiant trois types distincts : le temps mécanique, le temps biologique et le temps mental.

1. Le temps mécanique : C’est le temps tel que nous le connaissons généralement, dicté par les horloges et les calendriers. Il s’agit d’une mesure précise et universelle, sur laquelle notre société moderne s’appuie pour organiser et synchroniser ses activités.
2. Le temps biologique : Il s’agit du temps qui régit notre corps et nos processus biologiques internes. Chaque cellule de notre corps possède sa propre horloge biologique, orchestrant une multitude de processus vitaux.
3. Le temps mental : C’est une notion subjective du temps, qui dépend de nos perceptions, émotions et activités. Par exemple, le temps peut sembler passer rapidement lorsque nous sommes engagés dans une activité agréable ou intéressante, tandis qu’il peut sembler s’étirer lors d’une expérience désagréable.

Malheureusement, le manque de prise en compte de ces trois types de temps dans les organisations conduit souvent à une approche de la gestion de l’énergie inefficace. En ne reconnaissant pas l’unicité de chaque individu et la variabilité de leur énergie, les entreprises peuvent négliger le potentiel de performance et le bien-être de leurs employés.

Cependant, Julien observe une tendance positive dans certaines entreprises qui ont pris conscience de l’importance de prendre en compte ces différents types de temps. Elles offrent à leurs employés la possibilité de s’adapter à leur rythme personnel, par exemple en permettant des journées de travail flexibles ou le télétravail. Ces entreprises reconnaissent que le bien-être et la satisfaction des employés ne se limitent pas aux avantages financiers, mais incluent également une culture d’entreprise respectueuse de l’individualité et des besoins spécifiques de chacun.

En conclusion, une meilleure compréhension et une prise en compte plus systématique de ces trois types de temps pourraient grandement améliorer la gestion de l’énergie et la productivité, tant au niveau individuel que collectif

Le cadran de l’énergie

Julien évoque le concept du « cadran de l’énergie », un outil qu’il utilise dans sa formation PEPS, pour comprendre et gérer efficacement l’énergie. Ce cadran présente deux axes : la positivité et le niveau d’énergie.

La positivité indique si l’énergie que vous ressentez est positive ou négative. Par exemple, si vous êtes en colère, vous vous situez sur le côté négatif du spectre de la positivité. Le niveau d’énergie, quant à lui, indique si votre niveau d’énergie est haut ou bas. Par exemple, si vous vous sentez calme et détendu au bord d’une piscine, votre niveau d’énergie serait bas, mais positif.

Un des avantages majeurs des horaires flexibles en entreprise est qu’ils permettent aux employés de mieux s’aligner avec leur cadran de l’énergie et d’ajuster leur rythme de travail en fonction de leur niveau d’énergie et de leur positivité.

Julien souligne également le rôle que la personnalité et la génétique peuvent jouer dans la façon dont nous nous situons sur ce cadran. Il admet que les recherches sur ce sujet sont encore limitées, et qu’il serait préférable d’éviter de tirer des conclusions hâtives.

Cependant, il insiste sur le fait que chaque individu est unique et que nous ne devrions pas nous considérer comme une « moyenne ». Les études et les recherches peuvent fournir des indications générales, mais la meilleure façon de comprendre notre propre énergie et comment elle varie est de faire attention à nos sentiments et à notre corps, et d’expérimenter différentes stratégies pour optimiser notre énergie.

En fin de compte, le cadran de l’énergie est un outil puissant qui peut aider à prendre conscience de nos niveaux d’énergie, à comprendre comment ils sont influencés par divers facteurs, et à prendre des mesures pour les optimiser afin de nous aider à nous sentir mieux et à être plus productifs.

Le mythe du rythme 52-17

Julien déboulonne le mythe du rythme de travail 52-17, une théorie selon laquelle les individus les plus productifs travailleraient pendant 52 minutes avant de prendre une pause de 17 minutes. Il met en garde contre le danger de l’application de tels modèles, basés sur des statistiques moyennes, à tous les individus sans exception.

Il souligne que chaque personne est unique, et que le rythme optimal de travail et de repos peut varier considérablement d’un individu à l’autre. Certains pourraient trouver qu’un cycle de travail de 25 minutes suivi d’une pause de 5 minutes est idéal pour eux, tandis que d’autres pourraient avoir besoin de travailler pendant 45 minutes avant de prendre une pause.

En fin de compte, Julien affirme que la meilleure façon de déterminer votre rythme de travail idéal est de faire confiance à votre propre expérience et à vos propres ressentis, plutôt que de se fier aveuglément aux résultats d’études qui présentent des moyennes.

La clé de l’optimisation de votre productivité réside dans l’écoute de votre propre rythme biologique et dans l’ajustement de votre environnement de travail pour qu’il soutienne ce rythme, plutôt que d’essayer d’adapter votre rythme naturel à une formule préétablie. L’idée est de trouver votre propre équilibre entre le travail et le repos, qui vous permet de rester énergique et concentré tout au long de la journée.

Le temps de régénération

Julien met en avant l’importance du temps de récupération dans la gestion de l’énergie personnelle. Il estime que le niveau d’énergie (haute ou basse) n’est pas aussi pertinent que la qualité de l’énergie (positive ou négative). Pour maintenir une énergie plus positive, il est crucial d’intégrer des moments de régénération dans nos journées et nos week-ends.

Dans notre société actuelle, dominée par l’instantanéité et l’accélération, notamment due à l’intelligence artificielle, chaque minute non utilisée à des fins productives ou performantes peut être perçue comme du temps perdu. Cette perception engendre une pression et une culpabilité inutiles, qui peuvent augmenter le stress, perturber le sommeil, et affecter négativement la concentration.

L’accent mis sur la productivité constante peut ainsi mener à un cercle vicieux de stress et de sous-performance. Pour briser ce cycle, il est important de valoriser et d’intégrer des temps de récupération dans notre routine quotidienne. Ces moments de régénération sont essentiels pour recharger nos batteries et nous permettre de maintenir une énergie positive tout au long de la journée.

La question existentielle de ce sociologue allemand

Un point de vue intéressant est apporté par Hartmut Rosa, un sociologue allemand qui a écrit un livre intitulé « Accélération et aliénation ». Il pose une question essentielle dans un documentaire Arte : « Que perdons-nous à vouloir gagner du temps ? »

Cette question, tout en étant quelque peu philosophique, est très pertinente. Elle met en évidence le paradoxe inhérent à notre quête constante d’accélération et d’efficacité. Rosa nous invite à réfléchir à ce que nous sacrifions réellement dans notre quête constante de gain de temps.

Dans notre désir de faire plus en moins de temps, nous risquons de perdre des éléments essentiels de notre humanité – le temps pour la réflexion, pour les relations, pour simplement être. La question de Rosa nous défie donc de considérer les coûts cachés de notre obsession de la rapidité et de la productivité. Elle nous invite à réévaluer nos priorités et à chercher un équilibre plus sain entre l’efficacité et la qualité de vie

Le jeûne : skam ou remède miracle ?

Pour aborder la question de l’énergie physique, le premier P de la méthode PEPS, Julien met l’accent sur le jeûne intermittent, qu’il pratique depuis 2017. Les effets bénéfiques du jeûne intermittent, dit-il, ont été ressentis presque immédiatement. C’est une pratique qui, au-delà de ses bienfaits pour la santé, peut avoir des effets surprenants sur la productivité et la concentration.

Il semble contre-intuitif de penser qu’avoir faim pourrait améliorer la concentration, mais Julien explique que, dans un contexte préhistorique, la faim était le moteur qui incitait à la chasse. Dans le monde moderne, cette énergie peut être canalisée dans le travail, rendant le jeûne un outil potentiellement puissant pour augmenter la productivité.

Au-delà de cela, le jeûne intermittent peut stimuler la production de certaines hormones, améliorer la santé de la peau, donner du repos au système digestif, et peut-être plus important encore, il offre un gain de temps. En sautant un repas, vous avez plus de temps pour vous concentrer sur d’autres tâches.

Julien a également expérimenté le jeûne sur des périodes plus longues, allant jusqu’à plusieurs jours, comme le fait de suivre un jeûne sec similaire au Ramadan, ou un jeûne dit « warrior », où la fenêtre d’alimentation est limitée à seulement quatre heures. Bien sûr, ce qu’on mange pendant cette fenêtre est crucial, et se gaver de fast-food n’apportera pas les bénéfices escomptés.

Concernant les effets du jeûne sur la perte de poids, Julien note que cela dépend fortement de ce que l’on consomme pendant la période d’alimentation. Le neuroscientifique Andrew Huberman est cité comme une référence intéressante sur le sujet, lui-même ayant réalisé un podcast de deux heures sur le jeûne intermittent.

Ainsi, loin d’être une mode passagère ou un « skam », le jeûne intermittent peut être un outil puissant pour améliorer la santé, la concentration, et la productivité. Cependant, comme pour toute modification de l’alimentation, il est important de se renseigner et d’aborder cette pratique de manière équilibrée et réfléchie.

L’amour de la kettlebell

Julien nourrit une passion incommensurable pour la kettlebell. Une passion à la fois surprenante et intrigante qui mérite d’être explorée.

La kettlebell est un poids d’haltérophilie doté d’une poignée au-dessus, historiquement utilisé sur les marchés pour peser les aliments. C’est Pavel Tsatsouline, le fondateur de StrongFirst, qui a introduit la kettlebell en Occident. Julien a découvert StrongFirst et la kettlebell grâce à un stage de survie animé par David Manise, un spécialiste de la survie.

Au départ, il a été surpris de voir David s’entraîner avec et pensait que c’était une façon peu conventionnelle de s’entraîner. Cependant, quelques années plus tard, il s’est rendu compte que la kettlebell était un outil d’entraînement efficace et a commencé à l’intégrer dans ses propres séances d’entraînement.

L’entraînement avec la kettlebell a non seulement amélioré sa force physique, mais il a également apprécié la façon dont il a pu continuellement repousser ses limites avec cet outil. La kettlebell lui permet de rester en forme sans pour autant passer des heures en salle de sport.

Il suffit d’une heure et demie par semaine pour maintenir une bonne forme physique.

Julien apprécie particulièrement la flexibilité offerte par l’entraînement avec la kettlebell. Que ce soit en jean, avec des poids plus légers, sans transpiration ou en faisant varier la série d’exercices, la kettlebell se prête à toutes les situations. En s’adaptant à ses besoins, elle est devenue une part essentielle de son régime de fitness.

Julien est même devenu instructeur de kettlebell chez StrongFirst, bien qu’il ne le soit plus actuellement en raison de l’obligation de renouvellement tous les deux ans. Malgré cela, il recommande fortement l’entraînement avec la kettlebell à ceux qui sont intéressés par la condition physique. Cependant, il souligne que le plaisir de l’activité sportive est essentiel et qu’il ne faut pas se forcer si ce n’est pas votre tasse de thé.

En dehors de la kettlebell, Julien a également essayé Freeletics, une application de coaching numérique qui propose des entraînements sur mesure en fonction des objectifs individuels. Il souligne l’importance de rester actif, soulignant que l’activité physique est l’une des meilleures pratiques pour lutter contre le stress et renforcer la confiance en soi.

En somme, la kettlebell est plus qu’un simple outil d’entraînement pour Julien. C’est un compagnon de vie qui a eu un impact significatif sur son bien-être physique et mental.

Comment gérer les personnes toxiques ?

Aborder les questions émotionnelles implique inévitablement de traiter du sujet des personnes toxiques, qui peuvent être une source importante de stress et d’inconfort dans nos vies. Julien a rencontré beaucoup de personnes toxiques au cours de sa carrière, notamment dans les entreprises où il a travaillé, où il a été exposé à une grande variété de comportements et d’attitudes.

Il est important de souligner que tout le monde peut être perçu comme une personne toxique pour quelqu’un d’autre à un moment donné, et nous avons tous rencontré des personnes qui peuvent être considérées comme toxiques dans un certain contexte. Julien souligne également qu’il a reçu des insultes et des critiques par e-mail, mais il voit ces comportements comme un reflet de la personne qui émet la critique, plutôt que comme une évaluation précise de lui-même.

En ce qui concerne les personnes qui peuvent être socialement inadaptées ou inconscientes de leur comportement toxique, Julien admet qu’il a côtoyé ces individus, mais qu’il fait un effort pour passer le moins de temps possible avec eux. Dans les situations où il est obligé de passer du temps avec ces personnes, comme lorsqu’il s’agit d’un membre de la famille ou d’un supérieur hiérarchique, il essaie de travailler sur son stoïcisme et de voir la situation comme une opportunité pour exercer son calme et sa patience.

Cette approche, qui s’inspire de la philosophie stoïcienne, consiste à accepter les situations difficiles comme une partie inévitable de la vie et à voir ces défis comme des occasions de croissance personnelle et d’amélioration. En fin de compte, la stratégie de Julien pour gérer les personnes toxiques repose sur une combinaison de distance émotionnelle et d’acceptation de la situation, tout en cherchant à minimiser l’impact négatif que ces personnes peuvent avoir sur sa vie.

Comment les gens se bougent le c* ?

Julien, en sa qualité de formateur, est souvent confronté à la tentation de donner des conseils non sollicités. Cependant, il a appris à résister à cette envie car il comprend que les gens ne réagissent généralement pas bien aux conseils non demandés. Il est convaincu que pour qu’un conseil soit efficace, la personne doit être prête à l’entendre et à le mettre en pratique.

Sa formation en approche systémique l’a aidé à comprendre ce qui pousse une personne à finalement prendre des mesures pour changer. Selon Julien, c’est la souffrance qui déclenche généralement le changement. Chaque personne a un seuil de souffrance unique et une fois que ce seuil est dépassé, elle est prête à agir. L’approche systémique ne cherche pas à comprendre pourquoi une personne agit d’une certaine manière, mais plutôt à trouver des moyens pour que la personne agisse différemment et améliore sa situation.

Julien illustre ce point avec l’exemple d’une femme qui reste dans une relation abusive malgré les abus répétés de son partenaire. Cette femme peut sembler irrationnelle pour les personnes extérieures, mais elle n’agit pour mettre fin à la situation que lorsque son propre seuil de souffrance est dépassé, par exemple, lorsque son partenaire commence à maltraiter également leurs enfants.

Pour Julien, ce concept explique pourquoi les gens commencent à acheter des livres sur l’organisation, à regarder des vidéos sur le sujet, et à chercher comment s’organiser sur Google. Ces personnes sont prêtes à agir parce qu’elles souffrent suffisamment pour vouloir changer. Ainsi, même si Julien voit quelqu’un qu’il apprécie avoir des difficultés avec son organisation, il sait qu’il ne peut pas aider cette personne tant qu’elle n’a pas atteint son propre seuil de souffrance.

Le mensonge par omission

Dans sa discussion sur l’énergie psychique, Julien identifie le mensonge par omission comme un acte particulièrement dommageable. Il suggère que ce type de mensonge est le pire de tous en raison de son potentiel à manipuler et à tromper autrui pour des gains personnels.

Il utilise l’exemple d’un programme qu’il avait ouvert lors du Black Friday pour illustrer son propos. Bien qu’il ait choisi de révéler que toutes les places n’étaient pas prises, il se demande s’il aurait été accusé de mensonge s’il avait choisi de ne pas divulguer cette information. Il conclut que la situation aurait été différente si une personne lui avait demandé spécifiquement combien de places restaient, illustrant ainsi la complexité de la définition du mensonge par omission.

Un autre exemple que Julien évoque pour illustrer les problématiques liées au mensonge par omission concerne certaines pratiques de marketing en ligne. Il critique les stratégies qui consiste à prétendre qu’il ne reste que peu de places pour un produit ou un service alors qu’aucune vente n’a encore été réalisée. Même si ces tactiques peuvent être efficaces, Julien exprime son malaise face à ces pratiques.

Mais c’est un exercice moral qu’il a dû réaliser lors de son école d’officier qui souligne le mieux la perspective de Julien sur le mensonge par omission. Dans cet exercice, les participants devaient choisir entre sauver un scientifique qui avait peut-être découvert le vaccin contre le SIDA et sauver une famille. La discussion qui en a découlé a tourné autour des valeurs et de la moralité. À la fin, l’instructeur a révélé que la meilleure décision était celle qui permettait à l’individu de se regarder dans le miroir jusqu’à la fin de ses jours. Cet enseignement a profondément marqué Julien qui considère que tout un chacun devrait tendre vers cet idéal de vérité absolue.

Il conclut en citant l’exemple de Jordan Peterson, un personnage public connu pour son honnêteté constante, suggérant que l’honnêteté est en soi une aventure.

Les valeurs de Julien GUENIAT

L’honnêteté est une valeur cardinale pour Julien. Il estime être assez bon dans ce domaine, bien qu’il reconnaisse que personne n’est parfait et qu’il lui arrive parfois de dévier de la stricte vérité. Cependant, ces moments sont rares et généralement limités à des détails insignifiants. Il est important pour lui de préciser ces détails car ils contribuent à sa quête de vérité.

La modération est une autre valeur importante pour Julien. Il considère qu’il a tendance à bien la maîtriser dans de nombreux domaines de sa vie, bien qu’il reste toujours des aspects où il peut encore s’améliorer.

Cependant, c’est la vertu du courage qu’il identifie comme la valeur qu’il aimerait développer davantage. Julien voit le courage comme une qualité fondamentale qui soutient d’autres valeurs comme l’honnêteté et la modération. Il le définit comme l’action de faire face à nos peurs, d’agir malgré elles.

Il donne l’exemple de deux décisions courageuses qu’il a prises dans sa vie : avoir un enfant de manière réfléchie et arrêter l’alcool. Pour lui, ces décisions délibérées ont nécessité du courage, en particulier dans une société où ces choix peuvent être confrontés à des normes sociales contradictoires.

La décision d’avoir un enfant a impliqué une réflexion et un dialogue profonds avec sa conjointe. C’était un choix délibéré et réfléchi qui contrastait avec l’approche plus laissez-faire adoptée par beaucoup d’autres personnes qu’il connaît.

Quant à l’arrêt de l’alcool, Julien reconnaît que tant qu’on n’a pas été confronté à cette décision, on ne réalise pas combien elle nécessite du courage, surtout dans une société où la consommation d’alcool est si courante et souvent encouragée.

En fin de compte, Julien aspire à devenir encore meilleur en matière de courage. Il reconnaît qu’il y a des moments où il cède à ses peurs, et c’est dans ces moments qu’il aimerait démontrer plus de courage

Comment l’arrivée d’un enfant change son organisation ?

L’arrivée d’un enfant dans une vie est souvent qualifiée de bouleversement. Pour Julien, ce changement est plus spécifiquement caractérisé comme « le petit chaos ». C’est une description qui englobe à la fois les défis et les opportunités de ce grand changement de vie.

Le premier impact notable sur son organisation est la nécessité d’être plus flexible. Avec un nouveau-né, les routines prévisibles peuvent rapidement être mises à l’épreuve. En parallèle, Julien a découvert l’importance d’être plus strict avec son temps. Lorsqu’il dispose de temps libre, il sait qu’il doit le maximiser, notamment parce que ces moments sont souvent imprévisibles et éphémères.

Cependant, pour Julien, l’adaptation à ce « petit chaos » ne se fait pas au hasard. Il met en avant l’importance de l’organisation et de la préparation. Avant l’arrivée de leur enfant, lui et sa conjointe, Lisa, ont discuté et planifié leur nouvelle vie. Par exemple, ils ont décidé que Lisa ne travaillerait pas, ce qui était une décision majeure qui a eu un impact sur leur organisation.

Un autre aspect de leur organisation concerne le sommeil. Julien et Lisa ont choisi de ne pas dormir dans la même chambre que leur bébé pour préserver la qualité de leur sommeil. Bien sûr, cela a nécessité des ajustements, comme l’ajout d’une chambre supplémentaire dans leur appartement, mais pour eux, c’était un choix nécessaire pour maintenir leur équilibre et leur bien-être.

Julien est conscient que leur approche n’est pas universelle et que de nombreuses familles « y vont un petit bonheur la chance ». Cependant, pour lui, l’anticipation et la préparation sont essentielles pour maintenir un certain niveau de confort et continuer à avancer sur ses projets personnels et professionnels malgré l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille.

Les 3 outils d’organisation préférés de Julien GUENIAT

Pour Julien, il est important de souligner que l’utilisation d’outils est inefficace sans le bon comportement. En d’autres termes, il ne s’agit pas seulement de posséder les bons outils, mais aussi de savoir comment les utiliser de manière efficace. Voici les trois outils qu’il utilise quotidiennement pour organiser son travail et sa vie personnelle.

1. Workflowy : Workflowy est un outil de prise de notes et de gestion des tâches qui offre une structure hiérarchique flexible. Il est parfait pour la prise de notes, la gestion de projets, la rédaction de contenu et bien plus encore. Julien l’utilise pour gérer une grande partie de ses informations.
2. Gmail : Même si Julien utilise Proton pour certaines de ses communications, il trouve toujours Gmail très intéressant. Google a conçu Gmail pour être un outil de gestion de courrier électronique intuitif et efficace, avec des fonctionnalités telles que le filtrage du spam, le tri automatique des messages et une recherche de courrier électronique puissante.
3. 1Password : Julien utilise 1Password, un gestionnaire de mots de passe qui stocke différents mots de passe dans un endroit sécurisé. C’est un outil de luxe pour lui car il n’a besoin de se souvenir que d’un seul mot de passe pour accéder à tous les autres. 1Password facilite la gestion de nombreux mots de passe et renforce la sécurité en encourageant l’utilisation de mots de passe uniques et complexes.

Ces trois outils offrent à Julien une base solide pour son organisation. Il peut gérer ses informations et ses tâches, envoyer et recevoir des courriels efficacement, et sécuriser ses comptes en ligne, ce qui contribue à une productivité et à une efficacité accrues.

Les 3 méthode d’organisation préférées de Julien GUENIAT

Julien utilise un certain nombre de méthodes pour rester organisé et atteindre ses objectifs. Elles sont conçues pour être simples et efficaces, évitant la complexité inutile qui, selon lui, sert souvent davantage à rassurer qu’à produire des résultats. Voici les trois méthodes qu’il trouve les plus utiles.

1. La méthode EVILI : Cette méthode consiste à planifier les tâches du lendemain la veille. Le but est de rester simple et de s’y tenir jusqu’à ce que les tâches soient accomplies. Julien estime que beaucoup de gens rendent leur organisation trop complexe, ce qui est souvent plus une source de réconfort qu’un moyen efficace d’atteindre leurs objectifs.
2. La méthode Kanban : Cette méthode, originaire du Japon, est utilisée pour la gestion de projet. Elle utilise un tableau avec des colonnes qui représentent différentes étapes d’un processus, généralement « À faire », « En cours » et « Terminé ». Les tâches individuelles sont représentées par des blocs qui se déplacent d’une colonne à l’autre au fur et à mesure de leur progression. Julien ajoute une colonne « Idées » à gauche de son tableau Kanban et une ligne entre « Idées » et « À faire », représentant la limite de son projet.
3. La méthode du triangle QCD (Qualité, Coût, Délai) : Cette méthode a été enseignée à Julien par un chef de projet. Elle consiste à définir le périmètre de chaque projet avant de commencer, en tenant compte de la qualité, du coût et du délai. Si la qualité souhaitée augmente, cela aura un impact sur le coût et le délai. Cette méthode permet de comprendre pourquoi de nombreuses personnes échouent dans leurs projets : elles ont une idée vague et ajoutent de nouvelles idées en cours de route.

En somme, l’approche de Julien à l’organisation se base sur la simplicité, la clarté et la délimitation des projets. Ces méthodes lui permettent de rester concentré, de gérer efficacement son temps et de mener ses projets à bien.

▶️ Conclusion

J’espère que vous aurez appris plein de choses de cet échange riche avec Julien ! Pour en savoir plus, je vous invite à jeter un œil à sa formation « Énergie Optimale ».

Une des choses que je retiens de cet entretien est de ne plus donner de conseils non sollicités aux personnes : c’est la frustration et la douleur qui feront qu’ils aient vraiment envie de se bouger !

Et vous, si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de cet échange, ce serait quoi ? 😉

ℹ️ Sources

🛠️Outils

• Workflowy : https://workflowy.com/
• 1Passeword : https://1password.com/fr
• Gmail : https://mail.google.com

📙 Livres & Formations

• La formation Énergie Optimale : https://organisologie.com/eo/
• Les autres formations de Julien : https://organisologie.com/academie/
• Livre de Hartmut Rosa : Aliénation et accélération, Vers une théorie critique de la modernité tardive

📹 Vidéos

• Chaîne YouTube de Julien : @organisologie
• Chaîne YouTube d’Andrew HUBERMAN (neuroscientifique) : @hubermanlab

🌐 Réseaux & Sites web

• Organisologie : https://organisologie.com/
• LinkedIn de Julien : https://www.linkedin.com/in/juliengueniat/