Fear-Setting 😱 : un outil simple pour surmonter votre peur de l’échec

Temps de lecture estimé : 8 min

Cet article fait partie d’un événement interblogueur « La peur de l’échec » organisé par Xavier du blog gérersontemps.fr. Je vous invite à aller lire son article sur comment dompter la procrastination et être plus productif.

Je vous invite à regardez ceci :

Mon bulletin de semestre à l’étranger

Ça, c’est le bulletin de mon semestre à l’étranger non validé. Celui-ci a failli me coûter mon diplôme d’ingénieur.

En 2018, lorsque j’étais en école d’ingénieur, j’ai eu la chance de réaliser un semestre d’étude dans une université au Chili, dans la ville côtière de Coquimbo.

J’avais pris des cours ressemblants à ce que j’apprenais en France, mais j’avais également pris quelques cours plus exotiques dont un qui était sur l’ingénierie économique (ou analyse financière).

Outre le fait de devoir apprendre une nouvelle matière dans une autre langue, celle-ci était objectivement difficile. Près de la moitié des étudiants chiliens ne la validaient pas en sur un semestre mais sur deux.

⚠️ Problème : je n’étais là que pour un semestre et je devais valider tous mes modules sans exception. Sans validation de mon semestre, pas non plus de validation ma dernière année d’école d’ingénieur et donc pas de diplôme.

Mais à vrai dire, cela ne m’avait même pas effleuré l’esprit au début. Après tout, je me disais que je ne pouvais pas échouer si je me mettais à travailler « vraiment ».

Au premier partiel, je me retame sévèrement avec une note bien en dessous de la moyenne. Je comprends qu’il va vraiment falloir que je m’investisse.

Je passe le deuxième partiel : il y a du mieux mais je ne suis clairement pas encore au niveau.

Idem pour le troisième ; je passe donc en rattrapage en décembre.

Je passe donc une bonne partie de mes derniers jours de repos au Chili avant de repartir en France à réviser ces satanées VAN, TIR, et autres break-even points … Puis je passe l’examen de rattrapage.

Alors que je suis en transit durant mon retour en France, le résultat tombe : je ne valide pas mon semestre à l’étranger à cause d’un 2,8 / 7 (oui, au chili les notes sont sur 7) en ingénierie économique.

J’arrive toutefois à valider mon diplôme d’ingénieur par la suite via un master en management dans une école de commerce, sans avoir à refaire une dernière année d’école d’ingénieur.

Pour certains d’entre vous, cet échec peut vous semble assez bénin et c’est normal : un échec est relatif à l’interprétation personnelle que l’on a des événements.

Je peux en tous cas vous dire que je me suis senti comme une m**** pendant plusieurs semaines pendant et après cette histoires. A l’approche de chaque nouveau partiel, j’avais de moins en moins l’espoir d’y arriver malgré le fait que je travaillais de plus en plus.

Mais finalement, comment traverser ce sentiment douloureux de la meilleure des manières ?

Dans cet article, je me reposerai sur mon expérience et celle de deux personnes bien connues : le rappeur Orelsan et l’auteur du bestseller « La semaine de 4 heures », Tim FERRISS.

Nous allons appronfir ce qui se cache derrière la peur de l’échec pour ensuite voir un outil simple mais diablement efficace qui vous aidera à la surmonter.

🎤 La peur de l’échec selon Orelsan

Pour celui du fond qui s’est endormi au cours de culture générale, Orelsan est un des rappeurs les plus influents de la chanson française actuellement, et ce depuis quelques années.

Dans son album Perdu d’avance sorti en 2009, Orelsan nous livre un morceau intitulé Peur de l’échec. C’est d’ailleurs une des chansons préférées de l’artsite lui-même comme il le partage dans le documentaire Montre jamais ça à personne disponible sur Amazon Prime (que je vous conseille chaudement soi-dit en passant).

Peur de l’échec, 2009, Orelsan

Dans ce morceau, Orelsan remet en question les liens avec ses proches, ses actions, l’ennui, etc. Il conclut sa chanson avec les mots suivants :

J’ai peur de l’échec,
J’ai peur d’affronter les épreuves de la vie,
J’ai peur de mes erreurs,
J’ai peur de l’avenir

Orelsan, Peur de l’échec

La peur de l’échec résulterait donc de la peur de surmonter des obstacles : physiques, mentaux, professionnels, etc.

Effectivement, avoir l’impression de devoir gravir une montagne peut nous appeurer. Vous n’aurez certainement pas de mal à vous convaincre de retenter d’arriver 1er à la course dans MarioKart mais en ce qui concerne le fait de négocier une augmentation ou encore de quitter votre foyer, c’est une autre paire de manche car cela n’aura pas les même conséquences.

C’est pour cela que dans la méthode de fixation d’objectif S.M.A.R.T, nous avons le A pour « Atteignable ». Il faut que le stress générer par un objectif reste du côté positif. Malheureusement, certains obstacles devront quand même être surmontés, malgré la douleur que cela représentera.

Cette peur de l’échec serait également une résultante de la peur de faire des erreurs.

De ce côté là, nous sommes plutôt bien servis en France. Que ce soit durant le parcours scolaire ou le parcours salarial classique, la tolérance de l’erreur de la part des « supérieurs » n’est pas toujours très élevée. Cela peut aussi venir d’une exigeance très (trop) forte envers nous-même.

Finalement, la peur de l’échec se reflète par une peur du futur, de l’inconnu.

Parfois, c’est le manque d’informations et/ou de connaissances nous faisant défaut qui nous amène à penser que quelque chose serait insurmontable. Typiquement, mettre en place un site web est de nos jours très accessible et ne requière qu’un niveau de technicité basique.Toutefois, il faut avoir un minimum le pied dedans pour se rendre compte à quel point !

Cela peut aussi être une barrière phychologique construite par votre environnement ou votre discours interne. Par exemple, vous pouvez vous auto-convaincre ou vous être fait convaincre que vous êtes nul en sport parce que vous avez loupé le saut en longueur au cours d’EPS du lycée et que tout le monde s’était moqué de vous. Dans ce cas, une vraie introspection et/ou une une aide extérieure pourront éventuellement vous débloquer !

Je rajouterai une autre peur étroitement liée à la peur de l’échec et qui est beaucoup plus insoinueuse : la peur de la réussite ! Celle-ci est d’ailleurs souvent liée à la perception des autres de votre réussite.

  • Vous avez l’opportunité de gagner beaucoup d’argent ? Peut être que cela va vous éloigner des autres.
  • Vous réussissez très bien vos études ? Vous craignez d’être considérer comme le chouchou.
  • Vous avez une idée pertinente sur un projet ? Vous ne voulez pas paraître plus intelligent que votre patron qui est dans la salle.

Bref, vous avez compris l’idée.

Cette peur de l’échec, on peut justement voir Orelsan la surmonter dans le documentaire « Ne montre jamais ça à personne – partie 2 » où, fort du succès immense de son album La fête est finie et pendant la période de pandémie de Covid, il doit trouver l’inspiration pour son prochain album.

Maintenant que nous avons dresser le constat sur les causes de la peur de l’échec, la prochaine étape est de proposer une solution. Pour ça, je sais exactement vers qui me tourner !

🛠 L’outil pour surmonter ses peurs selon Tim Ferris : le Fear Setting

Tim FERRISS est un entrepreneur et auteur mondialement connu, notamment pour son bestseller intitulé La semaine de 4 heures. Il a également participer à une conférence TED sur le thème de la peur d’agir.

Je vous invite d’ailleurs à la visionner car elle ne dure que quelques minutes et reste très claire :

Conférence TED de Tim FERRIS

Pour résumé ses propos, Tim FERRIS s’intéresse beaucoup aux principes du stoïcisme. Un de ces principes revient à séparer :

  1. Ce sur quoi vous pouvez avoir une influence.
  2. Ce que vous ne pouvez pas changer.

L’idée sera de se focaliser sur la première catégorie.

Comment ? Grâce à un outil qu’il utilise depuis 2004.

Pourquoi 2004 ? Parce que cette même année, deux événements sont arrivés dans sa vie :

  1. Un des ses proches amis est mort d’un cancer.
  2. Sa copine avec qui il projetait un mariage l’a quitté.

Pour gérer ces deux événements et les conséquences mentales qu’ils ont eu sur lui, il a mis au point un outil lui permettant de définir ses peurs, (comme pour les objectifs) : le Fear-Setting.

Cet outil est composé de 3 parties.

1. « Et si … ? »

Dans cette première partie, vous allez définir vos peurs qui vous empèchent d’agir. N’hésitez pas à le détailler au maximum : mettez tous les pires choses que vous pouvez imaginer ! Essayez d’en avoir au moins 10.

Ensuite, vous allez écrire ce qui pourrait prévenir le fait que les événements que vous avez décrits se produisent. Si cela peut baisser ne serait-ce qu’un peu la probabilité, c’est déjà bien !

Finalement, vous allez lister ce que vous pourriez faire pour réparer les dégât si, malgré tout, votre peur devient réalité.

2. Les bénéfices possibles

Ici, pour chaque peur, vous allez écrire le bénéfice possible que vous pourriez retirer du fait d’agir quand même : gagner une compétence, être plus confiant, etc. Vous pourriez même trouver une conséquence positive au fait que votre peur se matérialise vraiment.

3. Le coût de l’inaction

Le statut quo peut être tout aussi délétère que le fait d’essayer de changer quelque chose et de se planter. Cela se nomme le coût d’opportunité ou coût de l’inaction. Il est donc important de se demander où en sera votre vie dans 6 mois, 1 an et 3 ans si vous évitez cette action ou cette décision qui vous effraie.

Tim FERRISS parle également de la réversibilité : est-ce que le bénéfice ou bien le drame est réversible ou permanent ?

J’ai particulièrement apprécié l’outil du Fear-Setting, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’y ajouter un petit quelque chose.

⭐️Bonus : Les principes basiques de la gestion des risques

Afin de compléter le modèle de Tim FERRISS, j’ai utilisé 3 notions importantes dans le domaine de la gestion des risques :

  1. La probabilité d’occurence : C’est les chances que le risque arrive vraiment.
  2. L’impact : C’est à quel point le risque peut engendrer de dégâts, l’intensité. On définit souvent une échelle de 1 à 3, 1 à 5 ou 1 à 10.
  3. La criticité : C’est la probabilité du risque multipliée par l’impact du risque.

Exemples :

  • Avoir un accident en trotinette électrique à Paris : probabilité moyenne et impact fort.
  • Avoir un accident de voiture : probabilité moyenne et impact moyen.
  • Se crasher en avion : probabilité infime et impact très élevé.

J’ai donc rajouté cela dans le modèle afin de pouvoir ensuite au mieux hiérarchiser ses risques et donc prioriser les solutions pouvant être apportées, en préventif (avant qu’un problème arrive : prévenir ) ou en curatif (après qu’un problème soit arrivé : réparer).

🧱️ Le modèle Excel du Fear-Setting

Voici donc le modèle Excel du Fear-Setting, inspiré par Tim FERRIS et la gestion des risques :

🎙 La recommandation

En lien avec notre sujet, je vous recommande chaudement le podcast de Pauline Grisonie intitulé La Leçon, le podcast sur l’art d’échouer.

Au travers d’interviews de personnalités aux profils variés, ce podcast se focalise sur le/s plus gros échec/s vécu/s chaque invité. Cela permet de voir l’envers du décors derrière le succès perçu, la sueur et les larmes que l’on cache quand expérimente un échec.

Je prends plaisir à l’écouter depuis près de 2 ans. Je vous encourage donc à commencer par un épisode ciblé sur la thématique qui vous attirera le plus et, si ça vous plait, à vous intéressé aux autres interviews.

La leçon, le pocast sur l’art d’échouer

▶️ Conclusion

Nous avons vu, grâce la chanson de Orelsan, que la peur de l’échec a plusieurs visages.

Cela peut aussi bien êtrela peur d’affronter les obstacles, la peur de commettre des erreurs ou la peur de l’inconnu. On peut également y ajouter la peur de la réussite.

Mais Tim FERRISS a une solution : le Fear-Setting.

Vous vous demanderez d’abord se qui se pourrait se passer de pire et ce que vous pourriez faire pour prévenir et réparer cela.

Ensuite, vous réfléchirez aux bénéfices que vous pourriez tirer de la prise de décision ou de l’action à entreprendre, même si celle-ci échoue et que le pire se produit.

Enfin, vous devriez également évaluer le coût de l’inaction qui serait, peut être, plus élevé que vous ne le penseriez.

Cette peur de l’échec sera également largement endiguée si vous choisisez de travailler sur votre optimisme, notamment via votre organisation personnelle.

Je finirai en vous partageant les deux citations les plus impactantes pour Tim FERRISS :

Choix faciles, vie difficile.
Choix difficiles, vie facile.

Jerzy Gregorek

Nous souffrons souvent plus dans notre imagination que dans la réalité.

Sénèque

Et vous, quel a été votre plus grand échec ? Comment vous en êtes-vous relevé ? Quel obstacle vous fait le plus peur actuellement ?

Dites-le moi en commentaire 😉

Exemple Montserrat Semi Bold

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ℹ️ Sources

Why you should define your fears instead of your goals | Tim Ferriss

https://tim.blog/2017/05/15/fear-setting/

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6 réflexions sur “Fear-Setting 😱 : un outil simple pour surmonter votre peur de l’échec”

  1. Article très intéressant ! On est vite intimidé par nos rêves, la majorité n’essaient même pas, les autres le font quand même en y allant petit à petit. Si c’est facile à dire, c’est difficile à faire et je pense que ta méthode en aidera plus d’un !
    Merci 🙂

  2. La peur provoque des blocages qui ne sont pas toujours justifier. L’important c’est de passer à l’action, qui ne tente rien n’a rien. Et la peur de l’échec comme raison pour ne rien faire est en soi déjà un échec. C’est bien d’avoir utilisé comme fil conducteur 2 personnages connus bien différents pour illustrer l’article.

  3. Article intéressant avec des outils facilement actionnables une fois qu’on a identifié ses peurs. J’ai également apprécié le fait d’utiliser 2 personnalités connues pour illustrer l’article, ça facilite la compréhension.

  4. Merci pour cet article, j’ai longtemps eu peur de l’échec et avec du recul je pense que j’avais peur de la réussite, des conséquences comme tu l’expliques bien dans l’article. Puis petit à petit j’ai arrêté d’imaginer le pire et je me suis lancée 🙂

  5. C’est vrai qu’ajouter une petite analyse de risque ça permet d’aller jusqu’au bout de façon approfondie. Quand on a peur de l’échec c’est souvent qu’on souhaite tout contrôler et cette méthode très académique peut nous rassurer ou au moins savoir quels risques nous sommes prêts à prendre puisque qu’on les a analysé !

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